Café d'El Salvador

Une brève histoire du café salvadorien

Au Salvador, le café est plus qu'un simple produit d'exportation - il marque l'histoire économique et la résilience. Introduit dans les années 1880, le café a rapidement remplacé l'indigo comme première culture d'exportation en raison des teintures synthétiques. Cette évolution a profité aux riches propriétaires terriens, y compris à des personnalités politiques comme le président général Tomás Regalado, qui possédaient de vastes terres. Ces élites ont investi massivement dans les infrastructures, encourageant ainsi la croissance de l'industrie du café.

Dans les années 1920, le café représentait 90 % des exportations du Salvador et, dans les années 1970, le pays était le quatrième producteur mondial de café. Cependant, l'industrie a été gravement touchée par la guerre civile qui a sévi de 1979 à 1992. Les réformes foncières d'après-guerre ont redistribué les grands domaines et aujourd'hui, 95 % des producteurs de café exploitent moins de 20 hectares. Le secteur du café du Salvador est réputé pour ses variétés telles que Pacas et Pacamara.

Malgré le déclin de la production de café au cours des deux dernières décennies, aggravé par la crise de la rouille des feuilles de café (CLR), Salvador conserve une main-d'œuvre qualifiée dans le secteur du café. Une nouvelle génération de producteurs privilégie la qualité à la quantité et expérimente des procédés après récolte tels que le séchage au soleil sur des terrasses en argile et l'utilisation de lits surélevés.

Si le café n'est plus la pierre angulaire de l'économie salvadorienne, il joue un rôle crucial dans la préservation de l'environnement. Plus de 90 % de la production se fait à l'ombre des arbres, ce qui favorise la biodiversité et la conservation des sols. Seuls 11 % des terres du pays sont encore boisées, dont 7 % sont consacrés aux plantations de café. Cet engagement en faveur de la durabilité souligne l'importance durable du café dans le paysage culturel et environnemental du Salvador.